Après une grosse étape, j’atteins Sarajevo. La capitale du pays me fera vibrer pendant 2jours. Entre le festival du film de Sarajevo où j’assiste à la montée des marches, ou les concerts gratuits dans la vieille ville, je n’ai pas le temps de m’ennuyer.
Un couple de vieilles personnes attachantes m’héberge pour deux nuits. C’est une pension improvisée qu’ils me proposent. Et pour 10euro, je n’aurai pas un dortoir à partager comme dans les auberges du centre mais un appartement rien que pour moi. J’ai beaucoup de plaisir à partager les repas avec ce couple et c’est avec passion et frissons que j’écoute leur histoire…
Je trouve enfin un endroit pour faire une animation, dans l’ouest de la ville, je trouve un orphelinat. Durant la matinée, je présente Panada et Jacqueline à différents groupes de jeunes enfants de trois à six ans. Les groupes sont composés d’orphelins et d’enfants du quartier. Et quand je regarde les dessins, je peux voir une grande différence dans leur réalisation. Loin de moi l’idée de vous parler psychologie mais je remarque clairement que les enfants du centre n’ont pas le même sens de la réalisation que les gamins du quartier. Moins de précisions, plus brouillons, comme si l’évolution artistique de ces gamins avait été gelée pendant un laps de temps lié à leur histoire personnelle. Pour moi, c’est une rencontre extraordinaire. Je les regarde évoluer et jouer autour de mon matériel. J’ai même la chance de partager un petit déjeuner avec eux. C’est tout ému que je glisse ces dessins dans mes sacoches et que je quitte mon publique d’un jour. Une expérience qui marquera à coup sûr mon voyage d’une belle trace indélébile.
Sarajevo est construite dans une cuvette. Sur les bords, des maisons individuelles ou des petits immeubles. Au centre, la vieille ville et ses mille senteurs et saveurs. Entre deux, des barres d’immeuble. Des cités où je me ballade. Je rencontre des gens qui vivent simplement. Dans chaque groupe d’immeuble, un petit monde s’organise. Marchés, épiceries et autres petits commerces de proximité créent des petits villages au sein de la capitale. Et c’est des centaines de petits centres qui forment Sarajevo.
Le soir, je me promène dans la vieille ville. Je fais un peu les boutiques et je mange quelques cevapcici. Un plat traditionnel des Balkans. Cela fait aussi du bien de se mêler un peu aux touristes…