Mon parcours en Iran m’a donné l’occasion de faire plusieurs animations dans le cadre de mon projet d’échange de dessins de maisons.
Ma première visite, c’est une école lors de ma traversée du désert, dans un tout petit village. « école » est un bien grand mot : 4 élèves (une fille et trois garçons), 3 niveaux d’enseignements différents et 1 professeur pour un patelin de 40 habitants. Je suis surpris et en même temps heureux d’arriver ici. Quelque chose de bien différent que ce que l’on vois chez nous. Ces enfants sont curieux et me regardent déballer mes affaires avec un grand intérêt. Pour eux, tout cela est bien surprenant, un touriste, en vélo, au milieu du désert ? Mais pourquoi ? Personne ne parle anglais mais cela ne met pas de barrières entre nous, quelques dessins au tableau noir, de grands gestes et on se comprend.
A Téhéran, je visite l’Ecole Française où je suis accueilli chaleureusement par son directeur (merci également à l’attaché culturel de l’ambassade suisse qui à permis cette rencontre). Une grande présentation (en français) pour quatre classes de primaire m’enchante. Un excellent échange et des questions extraordinaires. Une petite fille me demande pourquoi Jacqueline ne porte pas de foulard comme toutes les femmes en Iran ? Durant ma visite, je fais également un « passage » dans les classes du secondaire et les adolescents m’ont beaucoup étonné. J’ai eu le droit à une avalanche de questions. Pour moi, c’est toujours agréable de parler avec des élèves plus âgés. Les questions sont plus précises, le débat plus poussé et certaine fois, j’ai l’impression de faire rêver, comme moi j’ai rêvé dans mon adolescence, quand j’ai rencontré de grands voyageur lors de conférence dans mon gymnase (lycée). Je repars avec les sacoches pleines de dessins et la tête pleine de souvenirs.
Sur la route entre Téhéran et Mashhad, un matin, je m’arrête dans une petite école. Une quinzaine d’élèves curieux et vifs m’invitent dans leur classe. Une sacré présentation avec mes deux mots de farsi (la langue officiel d’Iran) et les deux mots d’anglais de l’enseignant. Mais une fois de plus, les enfants me surprennent et le message passe facilement. Les élèves peaufinent leurs dessins pendant bien une heure et comme d’habitude, je leur laisse quelques œuvres que j’ai récoltées sur ma route. Cette fois-ci ce sera des dessins de Suisse, de Belgique, de République Tchèque et de Turquie qui vont décorer les murs de cette salle de classe.
Ma dernière visite dans une institution iranienne, je la dois à Elahe, mon hôte à Mashhad. Elle m’emmène dans un foyer pour orphelines et filles en difficultés. Une sacré expérience pour moi… Je travaille avec trois différents groupes. Les enfants (5-9 ans), les pré-adolescentes (10 à 13 ans) et les ados (14 à 16ans). Trois groupes aux contacts et aux attentes bien différentes. Mais à chaque fois, après avoir brisé la glace, l’échange se met naturellement en place et il est difficile de quitter chaque groupe tant le partage et l’émotion sont intenses.
Quatre lieux, quatre institutions et quatre ambiances bien différentes. A chaque fois, malgré beaucoup de différences, j’ai été conquis. Tous ces jeunes débordent d’une créativité qui ne demande qu’à s’exprimer. J’ai souvent été bluffé par bien des caractères, questions ou dessins. Ébahi par la joie et les sourires de ces jeunes. Chacune de ces visites ont été des rayons de soleil pour mon moral et ma motivation à continuer ce projet. Cela n’est pas toujours évident de lier voyage et projet mais à chaque fois que je réussi, j’ai du plaisir et je pense que j’apporte un peu de bonheur et de surprise dans le quotidien de ces enfants et adolescents. Je l’espère et si c’est bel et bien le cas, tout ce voyage, tous ces coups de pédales n’auront pas été donnés dans le vide…
Enfin, une photo de Jacqueline,fais attention il me semble qu’elle a perdu du poid comme toi!!!lol
Bisous ta maman
Le chaud nous coupe un peu l’appétit mais on est tous beau pour aller à la plage du coup! bisous ton fils