La Slovaquie en passant par la Pologne. Deuxième partie.

Lorsque j’ai fait mon itinéraire, avant mon départ, je devais traverser la Slovaquie en 3-4 jours pour rejoindre Bratislava et le Danube. Pour me rendre à Budapest par la suite. Et bien, j’ai changé mon programme. J’avais envie de voir des montagnes et aussi regarder comment je me sens dans des longues montées. Et ce matin, je rechange mon programme pour faire un crochet par la Pologne. Et je fais même une petite animation dans une classe du village de Chocholow. Deux jours avant les grandes vacances, les enfants sont survoltés. Un réel plaisir pour moi, un peu moins pour l’enseignante. Nous passerons quand même un très bon moment.

Je rejoins Zakopane, la capitale du saut à ski en Pologne. Là-bas, je rencontre le Père Michal. Un prêtre amateur de voyage en vélo. Il se prépare pour une petite traversé de l’Europe. Au programme 3000 km en 1 mois ! Nous discutons technique et voyage. Il m’offrira une bonne soupe chaude avec quelques provisions à prendre avec moi. Durant l’après-midi, je me sens fiévreux et vraiment fatigué. J’ai pas mal poussé ces derniers jours et presque toujours sous la pluie. Je décide de me faire un camping et de reprendre des forces. Une bonne douche bien chaude ! C’est ce qu’il me fallait. Cela faisait bien une dizaine de jours que je n’avais pas pu me laver correctement à l’eau chaude. Vous n’imaginez pas le bien que ça fait. Et cette nuit je dors comme un bébé. Le matin, je me lève un peu plus tard. Je sais que le col le plus haut de mon parcours m’attend.

En sortant du camping, je rencontre un groupe de français qui voyage avec une caravane et un 4X4. Je parle un bon moment avec eux devant un bon petit déjeuner (le deuxième de la journée pour moi). Ils ont déjà fait le Maroc et la Scandinavie avec ce 4X4. Et ça me fait du bien de parler un peu français. J’attaque mon col avec un peu d’appréhension. Je n’ai jamais fait autant de dénivelé dans la même montée. Mais j’ai du plaisir. Enfin plus que quand la topographie est composée de petites collines de 30 mètres, cela casse les jambes. Quand j’arrive en haut, une surprise m’attend. En effet, sur ma carte, le col est marqué à 1053 mètres et sur le panneau c’est 1163 mètres… qui croire ? Pour le moral, ce sera le panneau.