Cours de physique élèmentaire

Le vent et moi, c’est une grande histoire d’amour. Je choisi de repartir le jour où il souffle le plus fort…La journée commence par de fortes rafales de face. Et c’est toujours pour moi une bonne occasion de réviser un peu de physique élémentaire.

Premier problème : Sachant que le vent souffle du nord, je parque mon vélo face au vent, avec la béquille de celui-ci au nord, devant une belle BMW neuve et blanche. Que va il se passer ?

Le vélo tombe contre le par-choc de la voiture immaculée et laisse une trace noire indélébile. Ma sonnette-boussole n’y survivra pas. Solution : appuyer son vélo contre un mur ou la béquille à l’opposé du souffle du vent…

Deuxième problème : Sachant que le vent souffle de face quand je me déplace. Et que des poids lourds souvent très chargés viennent dans la direction opposé (la même que le vent, vous suivez?). Que les dits poids lourds déplacent une masse d’air variable selon les critères suivants : Vitesse, masse, position par rapport au vent. Que va t’il se passer quand le cycliste et le camion vont se croiser ? C’est une sensation assez indéfinissable, comme une onde de choc qui vous coupe le souffle et qui vous arrête presque instantanément… Solution : Retenir son souffle, se coucher sur son vélo et garder le tout bien droit. S’il y à plusieurs camions, penser à s’arrêter…

Mais ce qui est bien c’est que la route du jour, elle tourne et je me retrouve avec mon ami le vent dans le dos !

Là, la physique c’est magique ! 35Km/h de moyenne, je chante, je rigole et je fais la course avec les voitures ! En 3 heures, j’aurais fait une belle journée de vélo.

Le jour suivant. Pas de vent ! Une légère brise, juste pour le plaisir. Je passe une frontière sans m’en apercevoir, sans douanier et sans panneau pour me l’indiquer. Je suis arrivé dans le Kurdistan.  Une région qui s’étend sur quatre pays. Turquie, Syrie, Irak et Iran. Si le paysage ne change pas vraiment (et encore) le reste m’éloigne des repères que j’avais acquis en Turquie. Une autre langue, des autres vêtements, des autres visages et d’autres mentalités. On m’invite à un mariage ! Un vieux me fait des grands signes pour que je vienne boire le thé et prendre des photos de tout le monde. Je suis transporté dans un autre univers. Les gens dansent en rond, la sono est au bord de l’explosion, les enfants me courent après et les gens tirent des coups de feu en l’air avec des pistolets (balle à blanc hein!) Un joyeux bordel où je bois le thé, je photographie tout le monde et je danse dans cette grande ronde. Une pause inattendue dans mon parcours.

J’arrive à Urfa (article express ici) avec un jour d’avance. Nuit dans un musée à regarder le foot et à manger comme un roi, visite de la ville, flânerie dans le bazar, débat sur le tourisme en buvant le thé… Journée bien remplie avant de reprendre la route en direction de Mardin.

PS: Je vous laisse avec une petite série de photos.