hasankeyf

L’objectif est de rejoindre Mydiat où Erika et Albert m’attendent  (mais oui, vous vous souvenez, c’est les deux cyclos que avec qui j’avais roulé lors de ma reprise et le passage des 10’000km). Et entre Batman et Mydiat il y à Hasankeyf. Beaucoup de monde m’ont dit : – mais va là bas, tu verras c’est trop beau, blablabla… Pas trop chaud au début, je me décide et de toute façon, mes problèmes mécaniques me font passer par là. Le soir avant d’y arriver je suis invité par une famille pour dormir au chaud. Des gens d’une grande gentillesse. Une soirée en toute simplicité. Un grand merci pour tout !

L'homme grâce à qui j'ai pu dormir dans cette famille

Sur la route d'Hasankeyf

J’arrive enfin à Hasankeyf. Et là… Du plaisir plein les mirettes ! Entre le Tigre (le fleuve) qui coupe le village en deux, les habitations troglodytes et les vallées vertes à pertes de vue… Que du plaisir. Je me sens vivre dans ce décor. Je fait copain-copain avec les guides et rentre gratuitement sur le site. Et je peux me balader dans certaines zones fermées aux touristes lambda. Je m’y perd autant physiquement que mentalement. Le temps file et je suis perdu. Ma tête ne pense simplement à rien et mon cœur vit de ce paysage à couper le souffle. Ces vallées où la seule trace de l’homme sont les sentiers de chèvres me font rêver. Je pars loin, très loin et comprend un peu pourquoi je voyage…

...

Le temps file bien trop vite et je reprend la route. 20Km de montée m’ouvre les bras mais très vite, mes vitesses ne crochent plus. Je m’arrête plusieurs fois pour essayer de réparer mais rien à faire. Mon dérailleur ne répond plus… Je dois prendre une décision. Dans ma tête tout se bousculent très vite, tellement différend des instants d’avant où je contemplais des merveilles… Je prend la décision de rentrer sur Mardin, et de trouver des pièces de rechanges. Encore du stop, et en moins de 3heures je serais à 200km de Hasankeyf… Déprimant… Mais l’heure est à la recherche de solutions ! Pour moi, pas moyen de risquer d’être bloqué au milieu de nul part. Il faut donc trouver des pièces…

Je pars donc pour Malatya, à 400km au Nord-Est pour trouver un magasin qui peut me changer mon dérailleur. 15 heures de bus, plus légers de 100 CHF, des nouveaux amis (thank’s for everthing Seher and Mustafa) et Panada comme neuf. Plus qu’a reprendre la route et à tester tout cela… Un grand merci à Val et Luc de avelo.info pour le tuyau du magasin de Malatya.

Maintenant la grande question est: es ce que la Turquie va me laisser la quitter?

En attendant la réponse, voici quelques photos de ce site incroyable. Malheureusement visité par mauvais temps mais cela reste superbe.

Les falaises plongent dans le Tigre

Le village

Le Tigre, fleuve de légende

A l'intérieur d'une des nombreuses habitations troglotytes

La mosquée qui est située au sommet.

Une réponse à hasankeyf

Laisser une réponse à Luc et Val Cancel reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *