Corée du Sud, la fin d’un voyage

Plus de 2500 km dans ce « petit » pays. 10 semaines à pédaler, à tourner, grimper, zigzaguer dans le sud de la péninsule coréenne.

La route se finit en beauté, Busan, ville moderne du bord de mer et la côte Est avec ses plages et ses falaises le long de routes désertes. J’apprécie ces deux mois et quelques de parenthèse entre deux poids lourds mondiaux. La Corée du Sud, mon tampon entre la Chine et la Russie. Un pays où j’ai pu me perdre autant physiquement que mentalement. Me laisser aller sans souci de visa, sans peur de poser la tente n’importe où, sans stress dû à une échéance administrative quelconque. Juste la route et nous. Panada, Jacqueline et moi. Plus de deux mois à apprécier le temps qui passe, admirer le printemps arriver et juste me laisser porter par la tranquillité du pays du matin frais. Moment propice pour faire le point aussi. Prendre les décisions importantes pour la suite et être prêt ! Prêt pour la traverser de la Sibérie. Quelques 4000km entre Vladivostok et Irkoursk. Retrouver la saison froide dans ses quartiers d’hiver. Aller taquiner le gel à domicile. Puis se rapprocher de l’Ouest, rallonger la boucle avant te repartir, une fois de plus, vers l’Est. Voilà à quoi je me suis préparé durant ces quelques semaines.

Les cerisiers en fleurs

Le petit déj?

Animation dans l'école de Uljin

Maintenant je suis loin de ces terres qui n’étaient (une fois de plus) pas au programme. Mais avant de clôturer cette page coréenne, en vrac, les dernières choses que j’ai fait ou subit durant mes derniers kilomètres côtiers.

  • Une interview pour le canal anglais de la radio publique et pour un journal de la ville de Busan ;
  • une dizaine de nuits à bivouaquer sur les plages de la côte Est ;
  • une journée tellement humide que même les restaurants ne m’ont pas laissé entrer pour me sécher ;
  • 5 jours avec une petite famille incroyable à découvrir la ville de Busan ;
  • la casse de mon porte-bagage arrière…
  • l’arrivé ultra tardive de mon visa russe (vendredi 12 avril à 23h alors que je prenais le bateau le dimanche 14… chaud chaud chaud) ;
  • mon nouveau matelas bleu ciel qui arrive avec une plaque de chocolat Ragusa ;
  • faire le plein de biscuits, de Kimpap (sorte de sushi) et de Kimchi avant de quitter le pays ;
  • un souper dans les toilettes publiques à l’abri de la tempête ;
  • et des milliers de sourires des locaux dans ces petits villages de pêcheurs.

Souper dans les toilettes

Marché du matin

Par gros temps, les femmes récoltes les algues

La nature, cette puissance

Et je ne puis terminer ce poste sans des remerciements. Un grand merci pour ces kilomètres de bonheurs et de calme. Un grand merci pour tous les gens qui de loin ou de prêt ont participé à ce que mon séjour dans ce coin du monde se passe bien. Un grand merci à tous les cuisiniers de Corée qui ont fait de chaque repas un régal. Un grand merci au printemps de m’avoir permis de commencer mon bronzage ultra sexy de cycliste. Bref, merci à tous les habitants de ce pays qui restera un coup de cœur, une parenthèse de simplicité, dans ce voyage.

Vladivostok, le bout du monde pour l’européen que je suis. C’est d’ici que je vais partir à la conquête de ce « petit » bout du plus grand pays de la planète. Et vous savez quoi ? Je suis impatient !

Chris

Dernière nuit en Corée du Sud

Bye bye Korea

Welcome in Vladivostok!