Vancouver, coup de cœur

« Il survient souvent une métamorphose grandiose parfois à celui qui ose prendre une pause »
Daniel Desbiens

Presque deux mois que je n’ai pas donné de nouvelles et pourtant, pourtant il s’en passe des choses dans le coin. Enfin sur la route pas tellement car je l’ai délaissé ces quelques semaines pour plusieurs raisons. Non, il se passe de très bonnes choses et des histoires terribles aussi… Mais par où commencer ? De quoi vous parler ? Comment est ce que je peux mettre cela par écrit ?

Peut-être qu’en épluchant mon carnet de route je peux trouver des bouts de textes, un début d’explication, qu’est-ce que j’en sais ? il a y beaucoup d’idées dans ce cahier que je noircis de mes mots tous les soirs…À voilà, j’ai quelques choses. C’était vers le 15 juin…

Me voilà loin de l’Asie depuis presque une semaine. Au loin mes doutes, je m’ouvre à ce nouvel univers. Vancouver est ses surprises m’emporte très vite. C’est chez Jessica et Robbie que je (re) découvre le plaisir de créer des liens. L’Asie m’a offert un milliard de sourires et de belles rencontres éphémères. Mais je me rends compte que de se recréer des liens sociaux me manquaient terriblement. Alors nous voilà en train de partager un repas, de parler de tout et de rien, de créer un petit monde où je vais me sentir chez moi pour un temps. Mais ce n’est pas la seule surprise que Vancouver m’a offerte. Ici, de la montagne à l’océan, il n’y a qu’un pas. Tu as envie de te balader dans une forêt à flanc de montagne le matin, de faire du canoë entre les bateaux cargo l’après-midi et de faire griller des steaks en dégustant une bière artisanale le soir dans un parc.   À Vancouver c’est possible, en fait le champ de possibilités semble infini… Une fois la porte ouverte, on s’y engouffre malgré nous. Le soleil et l’amabilité des gens finissent de nous convaincre que cette ville a du bon.

Et il y à ça aussi, quelques jours plus tard :

En résumé, comment je me sens au Canada ? comment je vois le changement ? À vrai dire, je m’y suis fait naturellement. Les paysages sont radicalement différents mais je ne suis ni étonné ni perturbé. Je roule entre les villas et les forêts de sapins simplement et cela ne me choc pas plus que cela.   Non le changement vient du cercle social, la rencontre avec mes hôtes et leurs amis. la possibilité de créer un lien plus long que quelques heures. Et c’est ce qui me manquait le plus. L’échange sur le long terme. Comme quoi, moi, loup solitaire, je me complais dans ces relations avec des inconnus que j’ai envie de connaître… Je me rends bien compte que ce dont j’ai le plus besoin en ce moment, c’est de tisser des liens sur plus d’une journée. alors me voilà bloqué à Vancouver pour quelques semaines histoire de faire le plein de rencontres et d’échange. De prendre des habitudes et de savourer les instants avec des gens que j’apprends à aimer…

Ppour être franc, rouler n’a pas été ma préoccupation première. J’ai plutôt croqué la vie, fais des rencontres, présenter mon projet aux petits et grands. Une pause dans un univers où tout était à faire. La région m’a ouvert ses portes, les montagnes se sont laissé fouler et les parcs m’ont permis de tester un nombre incalculable de bancs pendant de nombreuses siestes.

Ça ce sont de belles histoires, et j’en ai plein encore en réserve que je vous garde peut-être pour un article suivant. Mais il y a aussi des choses qui arrivent sans qu’on sois prêt, des surprises désagréables et qui peuvent mettre dans une colère noire… Pui-pui a disparu, envolé, volé devant un immeuble dans un quartier résidentiel….Plus de détails dans quelques jours sur ce site. Mais ce n’est pas cela qui arrêtera All School Project.

Et pour ceux qui n’aurait pas entendu le passage dans l’émission « Boulevard du Pacifique » sur Radio Canada à mon arrivé en terre canadienne, le lien est ici!