Me voilà à nouveau en train de monter. J’ai de plus en plus de plaisir et mon corps répond bien à ces efforts. En haut de mon premier col, je me fais surprendre par un bel orage. Grêlons, tonnerre et éclaires manifestent leur joie de tomber ! Mais je suis à l’abri et la descente, au milieu du petit brouillard que la pluie a dégagé, est un réel plaisir. On se croirait dans la jungle avec cette humidité.
Je m’arrête dans un tout petit village pour acheter de l’eau et rebelote, un nouvel orage. Un homme m’invite à l’abri. J’ai droit à une bonne bière et surtout à une discussion très intéressante. Les Slovaques ont vraiment le cœur sur la main.
Le lendemain à nouveau des cols. J’en enchaînerai bien 5 ou 6 dans la journée. Il fait une chaleur étouffante et je regrette presque les orages de la veille. Mais quand arrive l’heure de monter mon camp, je suis fière de moi car j’ai dû réaliser ma plus grosse journée en termes d’efforts. J’ai beau chercher un endroit où planter ma tente, pas moyen de trouver… Je demande à un vieux monsieur s’il ne connait pas un endroit. Ne parlant pas un mot de la même langue que moi. Il m’explique qu’il ne faut pas dormir dans la foret à cause des orages annoncé pour cette nuit. Alors il rentre chez lui et revient avec du saucisson, des œufs et une clé ! Il me montre une petite cabane, à 300mètres de sa maison. Elle lui appartient et je peux y dormir pour la nuit. Je le remercie chaleureusement et je dormirai comme un bébé dans ce petit chez moi.