Belgrade

La Serbie me tend les bras. A la frontière, les douaniers me demandent ce que je fais avec un vélo chargé comme ça, ce à quoi je réponds juste que je vais à Belgrade… Malins, ils ne me croient pas et me voilà en train de devoir leur raconter toute mon histoire. Tant pis pour les voitures qui attendent derrière moi.

Le pays commence par un col. Sur ma carte, il est écrit 293 mètres. Pas de quoi m’inquiéter mais après plus de deux heures de montée, je me dis bien qu’il y a eu une erreur d’impression sur mon document.

Une bonne entrée en matière

Mon deuxième jour serbe sera marqué par ma plus grosse étape et une série d’ennuis qui se résoudront finalement. J’ai rendez-vous avec une personne qui m’héberge à Belgrade. Et il me reste 120km à faire. Me connaissant, je sais que c’est possible. Alors j’emprunte les routes nationales bondées de trafic toute la journée. Les camions n’ont pas d’autres choix que de me frôler et les routes ont souvent des trous béants sur le bas côté. Mais à chaque fois, les routiers me préviennent à coup de klaxon et font le plus attention possible. J’arrive au centre de Belgrade après 140km de grosses routes. Heureux !

Juste avant d'arriver à Belgrade

Je vais directement à la poste centrale où m’attend un téléphone portable qu’un couple m’a envoyé de Slovénie. Un grand merci à eux, il fonctionne très bien et je peux appeler mon hôte. Et là, mauvaise surprise. Il ne peux pas me recevoir avant 1heure du matin et seulement une journée. Pas du tout ce qui était prévu… Je cherche un plan de secours et j’ai dans mes documents le numéro d’Aleksandar. Un cycliste serbe qui héberge les cyclonautes de passage. Ni une ni deux, il m’invite chez lui. Je quitte le centre pour le nouveau Belgrade juste après un terrible orage, alors que c’est déjà la nuit. J’ai les pieds dans l’eau et les voitures m’éclaboussent mais je m’amuse comme un enfant.

Un bon petit plat préparé par mon hôte

Aleksandar est un passionné de cyclotourisme. Il me fait découvrir les gens qu’il a hébergé et plein d’astuces en tout genre. Nous visitons un marché et il me prépare des plats traditionnels.

La place central de Belgrade

Nous irons aussi faire un tour en ville afin de trouver un pied pour Panada. Mais rien à faire. Pas moyen de trouver quelque chose qui durera plus d’une journée. Panada est un poid lourd dans sa catégorie et les pieds fins et fragiles que l’on me propose casseront au premier ou au deuxième arrêt. J’avais déjà essayé de trouver quelque chose en chemin. A part un mécanicien vraiment gentil qui m’offre un pied, je n’ai rien trouvé de valable. Et le pied cadeau s’est plié comme une brindille à mon troisième arrêt…

Le mécano et son ami. Merci pour ce pied!

Je remercie chaleureusement Aleksandar et Milica, sa copine, pour leur accueil de dernière minute et je prends la route pour Bucarest.

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