On the road, pour quelques jours…

Je vous avais parlé de l’administration turque lors d’un article précédent. Ben je vais vous en reparler tiens. Lorsque que je suis arrivé en Turquie, j’ai bénéficié d’un visa gratuit de trois mois. Et vu que celui-ci allait arriver à échéance, j’ai entamé les procédures pour sa prolongation. Je me suis donc rendu à Nevseir, dans le bâtiment administratif que j’aime tant pour me renseigner sur les possibilités pour le visa. La police m’a très bien expliqué les choses :

  • « Monsieur, si vous voulez rester 6 mois en Turquie, c’est facile. Il faut déposer 6’000 dollars sur un compte d’une banque turque » (1’000 dollars par mois, pour prouver au gouvernement que j’ai assez d’argent pour vivre en Turquie… quand un turc vit avec la moitié de cela, maximum…)
  • « Mais si je traverse la frontière et je reviens, j’ai droit à un nouveau visa ? Et gratuit en plus ? »
  • « Oui, vous pouvez faire cela aussi… »

Donc c’est avec plaisir que j’ai repris la route en direction de la Grèce et plus précisément, sur l’île de Kos au sud ouest de la Turquie. Vu l’échéance de mon visa, je n’avais d’autre choix que de m’y rendre en bus et c’est un trajet de 15heures que j’ai subit de Göreme à Bodrum. 15 heures mal installé et sans trop de sommeil… A ce moment-là, je me suis dit que le voyage à vélo avait quand même énormément d’avantages.

Je passe donc un jour sur l’île de Kos (en réalité 5heures…). Le lendemain, pour mon plus grand plaisir, je reprends la route. Les sensations reviennent vite et j’ai le sourire jusqu’aux oreilles ! La route est belle, entre bord de mer et petit col, je retrouve le plaisir de rouler.

Pour ma première nuit sous tente, je n'ai pas trop à me plaindre

Un jour plus tard, autre sentiment… Un gros col me donne de grosses sueurs. Mon corps n’est plus habitué à ces grands efforts et je peine… Je m’arrête à 15h… exténué… Et les jours suivants vont se ressembler. De la route avec de fortes montées et l’impossibilité de trouver mon rythme. C’est une bonne expérience pour moi et je sais que quand je reprendrai la route début mars, il faudra que je prenne bien mon temps.

Plaisir de retrouver les paysage de Turquie

Malgré ce début difficile, je prends énormément de plaisir. Je fais des rencontres toujours passionnantes. A Bodrum, je partagerai mon souper avec un sans-abri et un chaton, tous deux rencontrés sur une plage. Un autre soir, je serai invité par un meunier à partager souper et petit déjeuner avec sa famille. Une rencontre sur laquelle je ne peux pas poser de mots… Je suis spectateur d’une ambiance familiale extraordinaire. Les parents rayonnent d’un amour simple et touchant et les deux filles (7 et 13 ans) partagent avec moi fous-rires et spontanéité. Une famille en harmonie, je suis profondément touché par ce moment de partage. J’ai été reçu comme si je faisais partie intégrante de leur cocon… Je repars le ventre plein et je serai arrêté deux heures plus tard dans un petit village pour participer à un banquet. Deux kilos plus tard, je monte Panada péniblement et je fais une pause trois kilomètres après ce festin pour une grosse sieste digestive.

Le chaton avec qui j'ai presque partagé une nuit

La petite famille qui s'est si bien occupé de moi

Après 5 jours de vélo, j’arrive à Pamukkale. Un site bien connu pour ces cascades de calcaire. Je retrouve deux cyclos français qui avaient passé quelques jours à l’hôtel de Göreme. Ce seront deux jours de repos et de jeux de carte intensifs. Merci à Damien et Julien.

Panada au bord de mer, il y avait un bout de temps...

Des champs de cotons à perte de vue

Pamukkale

Pamukkale

Pamukkale

Une réponse à On the road, pour quelques jours…

  • Liane Kanzler

    ich wollte nur hallo sagen!
    mach weiter so, du machst das schon!

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