L’Irak… non, le Kurdistan irakien

Beaucoup de souvenirs me viennent lorsque je regarde ce grand drapeau rouge et blanc pour la dernière fois. Ce pays m’a donné beaucoup. Du temps pour réfléchir, de beaux endroits pour m’émerveiller et des amitiés à construire. Un dernier regard en arrière et me voilà dans un autre pays ! Une autre ambiance, je m’adapte et c’est encore un nouveau départ.

La première chose que j’apprends c’est que je suis dans le Kurdistan d’Irak. Province autonome qui a son propre gouvernement. Les gens d’ici ne se sentent pas irakien mais bien kurdes. Et pour traverser le pays, j’ai un visa gratuit de dix jours. Et en résumé c’est :

Des paysages magiques, surtout ces collines d’herbe rase. Colorée d’un dégradé de vert coupé par la terre ocre et des rochers blancs calcaires.

De (trop) grosses voitures toutes neuves. L’essence ne coûte rien et on s’affiche avec les derniers modèles de 4X4 tout droit sortis d’usine.

Des bergers nomades qui vivent au rythme de leur troupeau et qui me fascinent toujours autant.

Le petit-fils...

... et le grand-père. Berger en famille

Des dizaines et des dizaines de demandes de photos. Les autochtones dégainent leur téléphone portable plus vite que leur ombre. En pleine montée ou en prenant mon élan dans une descente, lors de la sieste ou du repas, on s’arrête et on me demande de poser. Me voilà dans la mémoire des Irakiens et de leur téléphone.

La nourriture ! Elle est variée et succulente. Un doux mélange entre la gastronomie turque, grecque et iranienne. Et un petit çay (thé) super sucré au petit goût de cannelle.

La pluie et les orages que me font l’honneur de leur humide compagnie. Et mes premiers kilomètres sous la grêle. Un souvenir… douloureux.

Des nuits comme je les aime. Seul sur une colline ou au bord d’un ruisseau mais aussi sur un chantier de parc d’attraction, dans un poste de police, une centrale électrique ou chez les habitants chaleureux!

Du gruyère pour le souper!

La forme qui est enfin là. Mon physique est enfin au top ou presque. J’aligne les grosses journées et je ne pense plus aux kilomètres. La route défile toute seule au rythme de mes coups de pédales.

Les check-points tout les 50 kilomètres. Une présence militaire forte dans le pays. Lors des contrôles, je suis toujours bien reçu, des moments plein d’humour après l’étonnement général dû à mon statut de touriste à vélo.

Et surtout, ces rencontres ! Entre l’ingénieur et le berger, le capitaine d’armée et l’éleveur de poules, je fais le plein de chaleur et de bons moments auprès de ces anonymes que je croise sur mon chemin. Des gens ordinaires souvent au destin extraordinaire. Des gens qui se reconstruisent avec leurs cicatrices que les guerres ont laissé fraîches… Je me sens si petit à côté de ces histoires. On me met en avant et on admire ce que je fais mais que dire ? J’ai choisi de vivre cette vie tandis qu’eux ont subi et on toujours essayé de garder la tête haute. J’écoute, j’apprends et je reste souvent sans voix… J’ai une grande admiration et beaucoup de respect pour ces personnes qui partagent leurs histoires, leur repas et plus encore avec moi…

Un jeune cycliste qui me suivra durant bien une dizaine de km... sans freins et sans vitesses!

Des papys iraniens en balade dans un vieux bus VW... They rock!

10 jours dans le Kurdistan et me voici déjà à la frontière avec un autre pays, l’Iran. Je passe la frontière de bon matin…

ps : Ici, que ce soit en Irak ou en Iran, difficile de se connecter sur internet. Du coup, j’ai du retard… Et pas ou très peu de photos dans les prochains articles. Toutes mes excuses et merci à Margaux et à Greg pour la publication des articles dans ces contrées où les connexions sont lentes, voire censurées…

La nouvelle Jacqueline

3 Réponses à L’Irak… non, le Kurdistan irakien

  • Clara

    Prem’s !

  • Square

    Un petit coucou de l’unité Square,
    On n’admire tes photos et on en aimerait encore plus.
    Bravo et bon courage.
    Bisous

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