« Ne vous demandez pas de quoi le monde a besoin, cherchez ce qui vous fait vibrer, car ce dont le monde a besoin c’est de personnes qui vibrent avec la vie »
Harold T. Whitman
Un dernier col et c’est le chaud qui m’attends, enfin chaud tout est relatif. À peine passé la frontière entre l’Utah et l’Arizona, je prends la route pour Flagstaff. Petite ville qui fait office de carrefour culturel. Entre les marcheurs, les vététistes, les barbues qui arrivent de la route 66 sur leur Harley, Flagstaff est la place To Be. Frontière entre la montagne et le désert, elle est autant alternative que conservatrice. Un petit condensé d’Amérique à elle toute seule. J’y reste deux jours, car je casse mon dérailleur avant. Et c’est le début d’une longue série de pannes mécaniques.
Dès que je quitte la ville, c’est le moyeu arrière qui se brise. Rien de grave, l’enveloppe s’est fissuré et deux rayons se font un peu la malle. La roue se voile également et je décide « d’ouvrir » un peu les freins arrière. White Industrie, le fabricant de moyeu fait le nécessaire pour m’envoyer une nouvelle pièce directement au Texas, et le tout gratuitement. Un grand merci a eux ! Maintenant, il faut juste que cela tienne 700 km…
D’un coup je quitte le plateau de l’Utah et m’enfonce dans le cœur du Sud-Ouest américain. Les paysages changent encore. Fin de la neige, beaucoup de sec, de jolis contrastes aussi. Et les gens changent également. Plus entier, ici personne ne fait dans la demi-mesure. Soit c’est tout, soit c’est rien. Je vois des jeunes comparer leurs fusils de chasse high-tech dans une station-service et arborer des stickers « we love Sarah Paline » sur leur gros pick-up tandis que d’autres affichent clairement leurs idéaux démocrates et leurs soutiens au président en place. Et que dire de la religion qui prend aussi tout son sens ici. Chaque village possède ses églises. Oui, car ici nous ne sommes pas simplement Catholique ou Protestant. Non, il y a autant de courants religieux aux USA que de partis politiques chez nous. Et vice versa !
À Globe, au milieu de l’état, je suis hébergé par un charmant couple qui m’emmène dans une école afin que je puisse y présenter mon projet. Après beaucoup de difficulté à entrer dans les écoles de ce pays, les échanges de dessins et le partage de mon aventure reprennent sa place. Une grande bouffée d’air pour moi et plein de sourire pour les enfants de cette petite ville.
Les routes grimpent et passent de vallée en vallée. De l’Arizona, je passe au Nouveau-Mexique, les km s’alignent au compteur et j’avance concrètement sur la carte. Les étapes passent souvent la barre des 100 km, voir les 110 ou les 120. Ce petit rythme m’amène très vite vers un gros morceau quand j’attends avec impatience, le Texas !
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