Du Kirghizstan en concentré !

Me voilà à Bishkek… Pas mal de kilomètres depuis le Tadjikistan. Pas mal de temps sans nouvelles sur le site (hormis deux articles très en retard sur les Pamirs…). La tête dans le guidon et le cœur plein de rencontres, j’ai laissé de côté les dernières nouvelles… Pour cela, je te prie, cher lecteur (chère lectrice) d’accepter mes plus plates excuses…

Me voilà décidé à reprendre en main les récits de ce voyage sur la toile ! Et je vais tenter un résumé ultra condensé mais plein d’images du Kirghizstan.

Avant ce nouveau pays, je quitte Dushanbe et le Tadjikistan avec deux cols magnifiques et rocailleux. Lors de ma première ascension, je me retrouve seul au milieu des montagnes. La route est dure mais le paysage est à couper le souffle. L’altitude me fait peut-être tourner un peu la tête mais je me dis que j’ai trouvé un bout du paradis dans ces montagnes…

entre ses deux photos...

... 4 heures de montée

En route pour le paradis?

Au sommet

la vue!

La deuxième montée est moins joviale. De la poussière, de nombreux camions et ma tente détruite me ramènent sur terre. Dans la descente, ma roue avant saute sur un caillou un peu plus gros que les autres. Ma tente, qui est attachée sur mon porte bagage, prend la poudre d’escampette et le 4×4 derrière moi, chargé comme un mulet n’as pas le temps de l’éviter…. GRACGRRRGIC ! Une tente en lambeau, une !

Heureusement, les pays d’Asie centrale sont des contrées où tout est possible. Je trouve dans un bazar, quelques bouts de canalisation en plastique pour les arceaux et de la bâche de chapiteau pour les trous, et je me refais une tente provisoire qui fera l’affaire pour une dizaine de nuits (sans pluie!).

Un peu plus poussiéreux...

Un compagnon dans la montée

Aie!

Un grand merci à l’équipe du magasin Tropic Snow de Montreux, Switzerland pour le soutien moral et logistique. Une tente et deux plaques de chocolat Ovomaltine qui m’attendaient à mon arrivée à Bishkek !

Dernier couché de soleil Tadjik... (je sais cela fait trois fois que je la publie mais je ne m'en lasse pas...)

Maintenant, revenons sur la route et mon arrivée au Kirghizstan. La frontière est passée et me voilà sur une route toute neuve. Un bitume parfait et pour moi tout seul (ou presque). Après un moment d’étonnement, je comprends vite que le nouveau super-héros du monde est passé par là. Les chinois, qui ont sûrement des idées derrière la tête et des intérêts à défendre, ont construit une voie qui traverse ce bout du pays. Il faut dire que ce n’étais pas gagné. Cette excroissance du Kirghizstan (prenez une carte ou un atlas et regardez en bas à gauche du pays, vous comprendrez vite ce que je dis) est traversée par plusieurs enclaves ouzbeks. Et sans cette route, les gens devaient passer les frontières à chaque fois qu’ils voulaient se rendre dans le centre du pays. Beaucoup de problèmes pour les habitants de cette région. Maintenant, à la place, il suffit de faire un peu de slalom pour contourner ces petits lopins de terre appartenant à l’Ouzbékistan. Merci la Chine !

Après 8 jours de route, j’arrive à Osh. Premier arrêt dans une grande ville kirghiz (en même temps, il n’y en à pas tant que cela…). Quelques jours de pause qui me permettent de retrouver Yannick, un suisse que j’avais rencontré en Cappadoce (Turquie) en décembre dernier ! Lui est allé en Inde puis est revenu dans le coin pour entamer son retour en Suisse. On partage des chachlik (brochette de viande, souvent de moutons) et pas mal d’anecdotes de cycliste. Un ami de plus sur la route.

L'entrée du bazard d'Osh

Ce temps d’arrêt me permet d’être prêt pour les prochains cols avant Bishkek, la Capitale. La route reprend ses droits et moi je m’évade à nouveau. Les paysages se succèdent au rythme de mes mollets. J’ai les yeux grands ouverts et j’admire ce pays magnifique.

Beaucoup de paysages...

...très différents

Et dans un col, la surprise ! Après un gros orage qui a lavé le ciel de tout nuage, je voie mes première yourtes. Moi qui en rêvai depuis gamin, lorsque je feuilletais les livres et autres magazines de voyage. Je les voie pour de vrai ! Je gravis les derniers kilomètres du col et décide de campé en haut, au plus près des étoiles. Je cherche un coin un peu à l’écart mais tombe sur un de ces yourtes que j’ai tant attendu. Ni une ni deux, je vais demander si je peux installer ma tente un peu plus loin. Les propriétaires ne me répondent pas, m’invitent à entrer puis à m’asseoir, me servent un lagman (plat de nouille, souvent en soupe avec des morceau de viande) et un grand bol de kemiz (lait de jument légèrement fermenté). Je partage leur fin de journée, nous montons ma tente avec les enfants et je fais même berger pour quelques instants ! La nuit est fraîche, mais je mets quand même le nez dehors pour admirer la lune qui se lève sur les glaciers et les étoiles qui jouent avec les dernier nuages à l’horizon. Le lendemain, c’est petit déjeuner en famille, 50 km sur un haut plateau et le sourire au lèvre jusqu’au dernier col… qui me fera des misères. Ma dernière nuit, je la passe avec des cow-boys et leur troupeau de bovin. Un feu, du saucisson, du pain et un monde à partager.

La petite famille presque au complet

...hum...

Au réveil

Le patriarche...

Et le petit dernier!

Les yourtes des gens qui m'ont invité

Puis Bishkek, la capitale, un fossé entre les yourtes des derniers jours et les buildings et les hypermarchés de chez nous.

Chris

PS: pour finir, une petite sélection de photos pour ce condensé de Kirghizstan!

Lac artificiel

Campement au bord de l'eau

Je monte, encore...

Proche du sommet

Un col de plus dans ma collection!

Pour avoir chaud aux pieds, rien que telle qu'une serviette pour doublé les chaussettes en laine

Bishkek et le retour à la réalité...

PSS: Si vous voulez d’autre photos du Tadjikistan, la galerie web est dispo ici avec tous les autres pays déjà traversés!

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