Bishkek, j’y suis, j’y retourne, encore, et toujours

Me voilà dans la capitale. Bishkek!

Objectif : obtention du visa chinois

moyen utilisé : agence de voyage

délai d’attente : 10 jours

Et pendant ces dix jours, je ne vais pas chômer. Première chose, la fête nationale du 31 août et son tournoi de polo avec carcasse de mouton, le Bouzkachi (sport national). Un sport violent, intense et incroyable où deux équipes s’affrontent à cheval. Le but, amener une carcasse de mouton décapitée dans le puits adverse. Et pas de crochet ou quoi que ce soit pour prendre le mouton, non madame, tout ce fait à main nu ! Les cavaliers se penchent sur leurs canassons pour attraper la « balle » et courent au galop avec plus de trente kilos entre les jambes. Et l’équipe adverse se met bien sûr en travers de la route du sprinter, tente de voler le mouton ou entraîne l’adversaire en dehors du terrain. Autant dire que l’ambiance dans le stade frise celle d’une finale olympique du 100mètre sprint. Le publique est au taquet, les gens crient, encouragent leur équipe, sifflent l’arbitre, sautent de joie à chaque but et applaudissent et bénissent les stars de chaque équipe. Et je me prends très vite au jeu ! Je suivrais les demis et la finale avec grand intérêt ! Puis comme tout fête nationale qui se respecte, la journée finit par un grand feu d’artifice.

un "sprint" vers le but adverse

Un regard en arrière, seul face au "goal", c'est dans la poche!

un début de match

Puis je suis partie avec Marcel, un suisse allemand, trekker quelques jours. Seuls dans les montagnes, nous somme partis à la chasse aux glaciers et aux sommets. Le programme est des plus sérieux, traversée de rivières (parce que nous nous somme trompé de chemins), pas mal de dénivelé, des pierriers par milliers. Nous avons marché trois jours. Une seule âme a croisé notre chemin. Un russe, gardien de cabane, qui n’a pas du descendre en ville depuis la chute de l’URSS. Et beaucoup de souvenirs, comme ce matin où nous avons vu un troupeau de bouquetins locaux à 30 mètres de la tente, ou quand nous avons trouvé l’endroit parfait pour manger un Snickers bien mérité après plus de 2heures dans les pierriers ou aussi la descente de la vallée à 6h du matin avec le lever de soleil… des images plein la tête, encore une fois !

Ala-Archar, parc national tout près de Bishkek

Campement au milieu de rien, juste comme j'aime

Nos voisins

Les glaciers, là-bas, tout en haut...

Marcel en mode "je suis un aventurier..." (c'est le cas!)

Et en bonus, un petit Direct Live pour résumé ces quelques jours entre « suisse »

Retour à Bishkek, mon visa chinois dans la poche, deux-trois jours de récupération pour soulager mes courbatures (et oui, le marcheur n’utilise VRAIMENT PAS les mêmes muscles que le cyclistes) et me voilà à nouveau sur mon vélo. Objectif, 12 jours pour 1000km, quelques cols et pas mal de pistes. Je suis pressé, pourquoi ? Parce que j’ai pris mon temps et parce que le gouvernement chinois ferme toute les frontières terrestres pendant les vacances nationales qui commence dans 13 jours…

Panada, avant le pépin

Mais le destin en décidera autrement. Après 4 jours, dans la descente d’un col, mon pneu implosera. J’en ai un de rechange mais ce n’est pas si facile. Il pleut depuis le début de journée, la neige est au rendez-vous en haut du « pass » (col en anglais) et mes doigts sont gelés donc quand mon pneu a éclaté, pas moyen de le changer. Trop sale et trop froid pour cela. Je me décide à faire du stop pour rejoindre Narin, la prochaine ville où je pourrais trouver un coin au chaud pour m’occuper de Panada. Mais si mon vélo est sale, moi, je suis crasseux ! Pas une voiture me prends… et après plus d’une heure à marcher, un minibus qui monte en sens inverse s’arrête. Le chauffeur me regarde et me fait comprendre :

  • Tu va où ? Tu veux venir avec moi ?
  • Ok ! Mais toi tu vas où ?
  • Bishkek !

Retour à la case départ pour moi, mon visa chinois arrive à échéance,et je patiente actuellement pour le second. Je prends quelques jours de repos, je vais attendre la fin des vacances en Chine en roulant un peu dans la région et je compte repartir cette fois par le Kazakhstan pour rejoindre la Chine avant qu’il n’y fasse trop froid.

Les premières neiges... un avant gôut de la Chine?

Voilà, le retard sur le site est comblé. Au niveau personnel, le moral est bon. Il m’arrive toujours quelques mésaventures mais rien de grave. Des casses matérielles, des contre-temps mais je suis en bonne santé et je ne suis pas si pressé. Donc pas de souci pour l’apprenti nomade que je suis !

3 Réponses à Bishkek, j’y suis, j’y retourne, encore, et toujours

  • Square

    Coucou,
    Que de belles photos, on n’en rêve.
    Bravo continue et fais attention a toi.
    Une petite carte nous fait très plaisir.
    Bisous les résidents de l’unité Square

  • S.

    Sont belles tes photos… Bon courage pour le visa ! On croise les doigts…

  • Attends voir si tu peux!

    […] sommes le 18 septembre 2012 et me revoilà à Bichkek, capitale du Kirghizstan. Je suis de retour dans cette ville après une casse matériel de mon fier destrier. Mon visa pour la chine est valide jusqu’au 30 septembre et cela fait un peu court pour […]

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