A Ulan-Ude, il n’y avait pas grand-chose à faire à part mon visa, et comme d’habitude, j’ai eu quelques péripéties. Les visas ne m’ont vraiment pas à la bonne… Mais le sésame pour la Mongolie est en poche! Il reste à peu près un mois avant que je traverse la frontière, suffisamment de temps pour aller visiter les alentours du lac Baïkal.
Une route presque droite. Je roule fort, impatient d’arriver au bord de l’eau. Les présentations se font en douceur. Quelques signes avant-coureurs m’indiquent que je ne suis plus très loin de mon objectif. Des mouettes dans les champs et des vendeurs de poissons au bord des routes. Le lac se fait désirer, encore 50 km avant que je le « sente ». L’air devient frais malgré la forêt autour de moi. C’est comme une vague qui m’enveloppe, je frissonne et souris. Je ne suis plus très loin. Je pousse et les bornes défilent… rien. Et soudain, entre l’espace des arbres, je le vois. Le lac Baïkal !
Je plante sur les freins et pose mes coudes sur le guidon. Je reste là, à regarder un petit bout d’eau en souriant.
Il faudra encore un peu de temps pour que je puisse l’admirer dans toute sa grandeur. Au-dessus d’un village, je m’arrête et profite de l’admirer. Le sud est bordé de montagnes qu’il va falloir bientôt affronter, le reste est perdu au loin. Une moto stop à côté de moi et je reconnais le pilote. Un Japonais que j’avais rencontré entre Chita et Ulan-Ude qui roule sur une vielle 250 pour rejoindre Londres. On se tombe dans les bras. Heureux d’être arrivé ici et de pouvoir partager notre joie avec un visage connu. On partage un Snickers, on se félicite, se souhaite bonne route et nos destins se séparent pour continuer à réaliser nos rêves…
3 jours à longer les côtes collineuses de la plus grande réserve d’eau douce du monde. J’admire le paysage sous toutes les coutures. Au ras des pâquerettes, en haut des petits cols, dans les forêts et jamais je m’en lasse. Puis le temps est venu de quitter le bord pour rejoindre Irkutsk. Là, quelques belles montées m’attendent et surtout un sacré orage. Dans ces vallées, je fais la rencontre de 4 touristes à vélo. Des Russes qui admirent ma technique au sommet du plus haut col du coin pendant qu’eux trinquent tranquillement à la terrasse d’un restaurant. Il ne faudra pas trop de temps pour que je les rejoigne et que l’on partage une soupe et quelques blinis.
Arrivé à Irkutsk, sûrement la plus grande ville du trajet russe. Une journée de présentation dans une école d’anglais avec des enfants mais aussi des adultes. Deux publics, deux discussions mais le même sentiment. Le fait de partager quelque chose de spécial et de transmettre un peu de rêves à ces inconnus qui rechargent mes batteries.
La suite, c’est du bonus. Retour au Baïkal et rejoindre l’île, puis trouver un bateau pour traverser et longer l’autre côte pour retourner à Ulan-Ude. C’est le programme. Mais comme souvent le programme va changer… la suite au prochain épisode.
Ce lac est magnifique! Merci pour ces belles photos et tous ces moments que tu nous fais partager. Je te souhaite encore plein de belles rencontres comme celle que tu viens de faire avec le lac Baïkal. Je ne peux que t’encourager à poursuivre ce rêve. Bonne route pour la Mongolie, bisous
continue à nous écrire! j’adore te lire! bisous
Gros becs et courage