La ville d’Altay fut le moment de prendre du repos, du repos condensé, une journée! Et puis ce fut aussi une étape importante, nous changeons de cap et nous allons rouler en direction de l’Est pour rejoindre la frontière avec la chine. Une petite traversée du désert, quelque 1500 kilomètres de pistes au programme. Nous ne savons pas à quoi nous attendre. Jusqu’ici, les routes ont été pas trop mal. Nous bouclions 60 ou 70 kilomètres par jour sans trop de difficulté. Mais le sable du désert que nous redoutons pourrait bien jouer les troubles fêtes… Mais arrêtons de spéculer et en route mauvaise troupe! Gobi, nous voici!
Et pour un départ, c’est un départ… après 20 bornes, la tempête nous tombe dessus. On se regarde avec Sophie, qu’est-ce que l’on fait? un col nous attend, les nuages qui le surplombent sont noirs. Nous choisissons de stopper là et de planter la tente. Nous voilà bien parti…
Le lendemain, le ciel est lavé. Il ne reste pas une tâche de blanc, que du bleu. Le col est vite avalé et la descente nous permet de faire connaissance avec ce sable qui nous faisait grincer des dents. Une, deux, trois chutes pour moi, zéro pour Sophie. Je ferai la vaisselle ce soir… Nous avons de la chance de descendre car en montée, nous serions bons pour pousser nos vélos. Au plat, ce n’est pas mieux. Après le sable, c’est la tôle ondulée qui nous met des bâtons dans les roues. La fin de journée est difficile et nos fesses sont meurtries. Et il va falloir que l’on s’y habitue. Car c’est un peu comme cela tous les jours. Sable, tôle ondulé, cailloux, graviers et quelquefois tout en même temps. Alors, nous poussons, nous nous entraidons et nous avançons petit à petit.
Un autre problème vient se poser. mais où est ce village? Des chemins, il y en a… des centaines. Nous demandons aux gens du coin quel est la bonne route. Mais des gens, il y en a pas partout et avec une intersection tous les dix kilomètres… cela fait beaucoup de probabilité. alors certaines fois nous sommes sur la bonne voie, d’autres pas. et dans ces moments-là, il faut prendre une autre voie et nous arrivons quand même à notre but. Tous les chemins mènent à Rome non?
Il y a eu quelques moments difficiles où il a fallu serrer les dents. C’est le Gobi et nous le savions… Mais chaque soir, c’est au milieu d’un décor à couper le souffle que nous dormons. Pas un bruit, juste le vent et nos ronflements. Les gens nous ont encore une fois accueillis avec gentillesse. Les journées, même pénibles, sont passées vite, remplis de rencontre improbable et de paysage fantastique.
Bref, on l’aime le Gobi!
La première partie de ce désert se termine avec la Ville de Dalanzagad où nous avons pris pas un mais deux jours de repos!
La mongolie a l’air vraiment sympa! j’avoue même que je suis jaloux! un jour j’irais….
Dis voir, t’en a un sacré bordel sur le porte bagage! tu fais quoi avec tout ça?